Son histoire

La création de La Ferme d’Auré n’a pas coulé de source, ne s’est pas faite en un jour et n’est pas encore terminée car en constante évolution au gré des rencontres et des projets.
Voici l’histoire d’une petite ferme qui produit avant tout du bonheur et de la douceur en laine mohair.

Tout commence en 2006, alors assistante commerciale à Montpellier dans l’Hérault, je m’interroge sur mon avenir professionnel : suis-je épanouie dans mon métier ? La réponse est « non », c’est l’appel de la terre et du vivant qui est à l’origine du projet d’élevage. Au commencement, La Ferme d’Auré devait être un élevage de lamas destinés à la vente d’animaux de compagnie et un élevage d’alpagas destinés à la commercialisation de leur laine.

Fin 2007, j’acquiers 5ha de foncier sur la commune de Roujan, proche de Pézenas. Commencent alors les travaux : arrachage des vignes, semis des prairies, construction des clôtures et des abris pour les animaux.

Courant 2008, les premiers lamas investissent les lieux, le projet rêvé prend forme mais je me rends vite compte que je manque de notions en agronomie. Je fais donc une demande de formation agricole dans le but d’acquérir ces compétences qui me font défaut. C’est fin 2008 que je rencontre et tombe amoureuse de la chèvre angora, fervente productrice de la précieuse fibre mohair.

2009 a été une année très chargée : les premières chèvres angora s’installent à La Ferme d’Auré, j’obtiens mon diplôme agricole et je réalise les premières ventes de ma première récolte de mohair !

Les années 2010 à 2012 ont été très difficiles car il a fallu se battre contre la municipalité qui ne souhaitait pas voir se développer ce type d’activité sur sa commune. Ce qui ne m’a pas retenue de développer malgré tout mes troupeaux de chèvres angora et de lamas ainsi que mon activité commerciale.

2012 a été l’année de l’aboutissement : la mairie m’accorde enfin le permis de construire de la chèvrerie, outil indispensable au bien-être animal et par conséquent à la production de mohair et au développement de mon activité.

En 2013, un bâtiment de 300m² sort de terre grâce à la famille et aux amis : la pénibilité du travail s’atténue nettement, la santé des animaux s’améliore et la production de mohair n’en est que meilleure. Le temps gagné me permet à présent d’élaborer ma propre ligne de vêtements et d’accessoires de mode et de tricoter mes propres créations dans mon atelier.

Fin 2022, en proie à un début de burn-out, je confie mes chèvres à un collègue pour qu’il en prenne soin afin que je puisse moi-même prendre soin de moi. Les mois passent et me permettent de prendre du repos et de recentrer mon activité. J’envisage d’améliorer le bâtiment d’élevage avant le retour des chèvres afin de les accueillir dans des conditions qui seront meilleures pour elles comme pour moi.